Résumé
La crise de 2007 a révélé la fragilité des marchés financiers et la sophistication des opérations permises par les progrès scientifiques et technologiques ; ceux-ci ont favorisé la dématérialisation et l'accélération des transactions, provoqué l'apparition de nouvelles formes de traitement des ordres et modalités de gestion des risques, ainsi que la multiplication de nouveaux acteurs. L'audition publique, organisée par M. Claude Birraux, député, Président de l'OPECST, a permis d'analyser l'évolution rapide des technologies de marché, ainsi que la complexité croissante des stratégies sous-jacentes aux prises de position. Celles-ci semblent en effet à l'origine d'un décalage entre, d'une part, les techniques de surveillance, de régulation et de gestion des risques, et d'autre part, la réalité du fonctionnement des marchés. Les analyses, dont certaines techniquement très détaillées, ont permis d'identifier plusieurs problèmes et d'envisager diverses pistes de solutions, telles que l'introduction d'une obligation de stockage de données financières, l'extension de la régulation financière aux risques engendrés par la dynamique intrinsèque des marchés, le passage d'une surveillance des transactions à une surveillance des ordres, ou encore le besoin d'un dimensionnement plus adéquat des moyens du régulateur. Les conclusions de cette audition, ont été présentées par M. Claude Birraux, le 17 novembre 2010, à l'occasion d'une réunion ouverte à la presse, en présence des trois lauréats français distingués par l'Union mathématique internationale en 2010 (M. Yves Meyer, Prix Gauss, MM. Ngo Bao Chau et Cédric Villani, Médailles Fields), des membres de l'OPECST et de son Conseil scientifique.
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